Il y a quelques années à la Maison de la Culture Claude Léveillé.
Vous et d’autres poètes invitées faites lecture de quelques uns de vos poèmes. Votre nom est familier, votre poésie ne l'est pas. Vous prononcez vos premiers mots dans votre langue natale.
Ils me transpercent. Je ne les comprends pas, ils m’atteignent pourtant droit à l’âme. Mes yeux se baignent instantanément d’une émotion extraordinaire parce que jaillissante, puissante, inaltérée. Vous m’avez bouleversé.
Depuis, Quelque part m’accompagne, je m’y réfugie, j’y médite, j’y vagabonde. Uiesh ne me quitte pas. Les résonances durables sont rares, me semble t-il. Spectateurs, auditrices, lecteurs et lectrices, nous absorbons l’émotion induite comme des éponges absorberaient des goutte d’eau. La résonance est là, toutefois diffuse, rapidement disséminée. La résonance parfois perdure. L’écho de votre voix perdure. L’éclat de vos mots ne s’atténue pas, ne se dissout pas. Bien au contraire. Vos mots résonnent, résonnent encore et encore...
Au fil de mes lectures, de mes incursions dans votre recueil, ma plume, l’effleurant par ricochets successifs à la manière d’un galet timide rebondissant sur un lac profond et tranquille, y a tracé quelques signes.
Un quelque part m’attend, j’avance confiant et porté par vos poèmes.
Merci Mme Bacon.